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Plume de Lama
21 juin 2011

Etape à l'Ouest, partie 1

Voici le premier chapitre des Mercenaires de l'Aube : Etape à l'Ouest.
Bonne lecture =)


 

Etape à l'Ouest
première partie

 

Dans la nuit noire, à la sortie de la ville, des feux de camps s'agitent. Tous ne dorment pas. Ils s'amusent, se préparent, montent la garde. Certains jonglent au-dessus des flammes. D'autres font des démonstrations de magie, ou quelques passes d'armes. De loin, on pourrait les prendre pour des saltimbanques, mais ne vous y trompez pas, ce sont des mercenaires. Des professionnels du combat, de la magie, de l'espionnage, ou de tout ce que vous leur demanderez. Contre une poignée de galions sonnants et trébuchants, certains de ces hommes se mettront à votre service au péril de leur vie. Une seul mot d'ordre : efficacité et discrétion. Surtout discrétion. Nul ne sait d'où ils viennent. Beaucoup ont été paria avant de se retrouver là. Mais qu'importe, n'est ce pas ? Tant que le résultat est là. Avancez jusqu'à la tente principale, écartez la toile, et formulez votre demande. On verra si vous avez assez d'or pour voir votre vœu se réaliser. Une chose encore. Ne vous offusquez pas, lorsque vous réaliserez que leur chef est une femme.

-Sarah, un client.
-Fais-le patienter un instant.
-Bien reçu.

Dans la pénombre de la tente, éclairée de feux follets, la mercenaire fait d'un geste disparaitre les nombreux papiers qui jonchent son bureau. Sarahnia Devengeen. L'une des rares fleurs qui s'épanouissent sur les champs de bataille et les chemins boueux. Une belle fleur, s'accorderont à dire certains, mais non sans épines. C'est d'une main de fer qu'elle dirige ses troupes, et il est déconseillé de tenter de lui jouer un mauvais tour, sous peine de se retrouver avec une gerbe de flammes aux fesses.

Entre sous la tente notre client du jour : Henry Stuart, marchand de vins, qui doit se rendre à Per-Esterel, à l'extrême Ouest du monde connu. Classique, il cherche une escorte afin que sa marchandise arrive à bon port. Ainsi que sa personne, cela va sans dire.
Il explique sa requête, peu rassuré par les flammes mouvantes qui éclairent les lieux, pas plus que par le dragon blanc hérissé d'épines juché sur l'épaule de la mercenaire au regard d'aigle. Sa requête a déjà été entendue. Elle est simple, sans anicroches, Sarah songe déjà à qui envoyer sur le terrain pour cette fois. Mais avant, n'oublions pas le plus important.

-28 galions, 5 couronnes.
-Mais c'est hors de prix !
-Ce sont les prix, et mes confrères ont la note plus salée encore. Je peux ajouter quelques couronnes si besoin lorsque vous m'aurez expliqué tous les détails.
-Je devrais pourtant savoir que vous êtes tous des rapaces, grogne l'homme entre ses dents.
-Non, des mercenaires. Il faut bien vivre, n'est-ce pas Monsieur Stuart ?

Après un rictus réticent, le client finit par extraire de ses vêtements épais une bourse de cuir rouge rebondie. Il pose les pièces d'or une à une sur la table, les comptant soigneusement pour ne pas gaspiller la moindre cuivrée. Sarah observe le montant d'un regard acéré, puis ramasse le tout et fait disparaitre les pièces à l'intérieur de sa propre bourse, plus petite, fixée à sa ceinture.

-Bien. Il est temps de parler des termes du contrat. Asseyez-vous je vous prie.

Le client énonce finalement les détails de l'affaire. Son chargement, la date du départ, la date limite de livraison, l'adresse exacte. Sarah acquiesce à chaque remarque, prend en compte, note, enregistre. Lorsque toutes les informations sont là, elle arrête les paroles du client d'un geste, puis reste silencieuse quelques instants. Qui est présent au camp ? Qui a les compétences requises ? Qui envoyer ?

-Finalement, ce que vous m'avez déjà donné suffira.
Soupir de soulagement de la part de l'intéressé.
-Rendez-vous dans deux jours, à votre domicile, à l'aube. Faites entrer les trois personnes qui se présenteront.
-Trois ? fait le client d'un air offusqué, avant de se taire devant les deux yeux noisette qui le fixent impérieusement.
-Deux auraient très largement suffit, mais je préfère jouer l'intimidation en vous fournissant un guerrier de plus. Vous désirez peut-être laisser penser que votre marchandise est précieuse en la protégeant plus que de raison ? Je pense que ce n'est pas le cas, alors rendez-vous dans deux jours. A l'aube.

Sentant qu'on lui suggère très fortement de prendre congé, Henry Stuart préfère mettre sa fierté de côté en quittant la toile de tente sans poser de questions. Ce qui ne l'empêche pas de grommeler et pester contre cette femme arrogante alors qu'il se faufile entre les tentes pour regagner la ville.
Soudain, il sursaute. Au coin d'une toile, un petit homme aux yeux de chat l'observe. Lentement, un sourire se dessine et s'élargit sur son visage, alors qu'entre ses mains un petit couteau s'agite nerveusement. Henry Stuart ravale sa salive, et quitte le campement le plus rapidement possible. Il craint presque ce qu'on va lui envoyer, dans deux jours.

Dans sa tente, Sarah caresse le cou de son dragon avec un sourire paisible.

-Va chercher Shaeron, Maria et Brox s'il te plait. J'ai du travail pour eux.

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Commentaires
E
Va pas de sentir tout noob pour un truc que j'ai écrit sur un coup de tête va, en t'y mettant sérieusement t'es largement capable de faire bien mieux que ça '_'<br /> <br /> J'me suis réveillée l'autre jour avec dans la tête "trop longtemps que j'écris rien, faut que j'écrive. maintenant." j'ai donc chaussé mes lunettes, attrapé une copie double qui trainait au pied de mon lit et j'ai torché ça. Ca rejoint un peu ce que tu dis, faut qu'on avance 'w'
N
Deux réactions dedans ma tête :<br /> - Faudrait que j'avance dans mes projets Stultussiens 8D<br /> - Bouh, en lisant ce que les autres font, je me sens tout noob, des fois T.T Ce qui n'est pas pratique alors que j'aspire(-ateur) à me faire éditer... et non édite Piaf (à bec) 8D.
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